La filière Industries de l’électronique

L’électronique est le socle industriel incontournable pour la production des équipements et systèmes numériques. Les industries de l’électronique occupent une place centrale dans le paysage industriel français et sont au cœur de la transformation numérique de notre société.

La filière électronique rassemble tous les acteurs de la fabrication électronique en France : production de composants électroniques, de connectique ou de circuits imprimés, conception et assemblage de cartes et sous-ensembles électroniques, distribution ou encore édition de logiciels embarqués et d’outils logiciels pour la conception des systèmes électroniques.

La filière de l’électronique est irriguée en amont par un tissu dense de laboratoires, écoles et universités dans des domaines d’expertises allant des matériaux de pointe pour la micro-, nano- et optoélectronique à la création et au développement d’outils complexes d’aide à la conception de circuits et de systèmes.

Son effet de levier sur l’industrie et les services est sans équivalent et continue de croitre avec la révolution digitale et la diffusion de l’électronique dans tous les domaines.

L’électronique est ainsi au cœur du développement de l’Internet des Objets dont on estime que le marché pourrait atteindre en France 15,2 milliards d’euros en 2020. Tous les secteurs seront touchés, en particulier les marchés professionnels qui devraient représenter entre 40 et 50 % des applications en 2020 et une majorité du marché en valeur (estimation Gartner).

Types d’activité

  • Production de composants électroniques ;
  • Production de connectiques et circuits imprimés ;
  • Conception et assemblage de cartes et sous-ensembles électroniques ;
  • Distribution ;
  • Édition de logiciels embarqués et d’outils logiciels pour la conception des systèmes électroniques.

    Grands enjeux de la filière

    Si le software est créateur de valeur il est nécessaire de rappeler qu’il n’y a pas de software sans hardware. Or c’est bien la filière Électronique qui constitue le socle industriel incontournable de la révolution digitale et de la transition énergétique en cours au travers des technologies de la nanoélectronique et de l’électronique jusqu’aux activités d’assemblage et d’intégration. Les grands marchés débouchés voient leur demande en électronique augmenter parfois de façon exponentielle, comme c’est le cas actuellement pour l’automobile avec l’avènement du véhicule électrique et autonome. Au même moment, de nouveaux clients s’adressent à la filière pour développer l’intelligence de leurs produits ou de leurs procédés et développer de nouveaux usages basés sur la production, la transmission et le traitement des données.

    Cette accélération de la pervasion électronique repose sur 4 piliers complémentaires dont la maitrise conjointe est fondamentale :

    • les capteurs intelligents pour collecter des données ;
    • les objets connectés pour les traiter, la transmettre et développer les services associés ;
    • l’électronique de puissance pour accompagner la transition énergétique et le développement des mobilités électriques ;
    • et la cybersécurité pour bâtir la confiance nécessaire au développement des technologies électroniques dans l’industrie.

    Dans l’ensemble de ces domaines la filière française dispose de compétences, de technologies, et de savoir-faire remarquables qui la rendent visible et recherchée par ses partenaires nationaux, européens et mondiaux. Les ingrédients de base sont donc bien présents mais, au-delà des moyens financiers perpétuellement requis pour maintenir l’innovation dans un secteur hautement technologique, le cadre de coopération et la communication restent à développer pour transformer ces atouts en véritable dynamique et modifier en profondeur la perception et l’attractivité de la filière en France ainsi qu’à l’international. Ces conditions sont nécessaires pour rendre l’électronique française plus forte et lui permettre de faire face à une concurrence mondiale qui n’attend pas.

     Pour faire face à ces enjeux, les ambitions de la filière, matérialisées dans le contrat stratégique, se focalisent autour de 4 axes prioritaires :

    • maintenir l’excellence française dans les technologies clés du Numérique en amplifiant l’effort de R&D&I, avec le plan Nano2022 pour les composants électroniques au cœur de cette ambition, et en développant des partenariats stratégiques dans toute l’Europe afin de faire face à la puissance des écosystèmes numériques américains et asiatiques ;
    • adapter les compétences en anticipant les évolutions des besoins avec le lancement d’un engagement de développement de l'emploi et des compétences (EDEC). Il s’agit également de développer l’offre de formation par alternance avec comme objectif de doubler le nombre d’alternants dans la filière ;
    • promouvoir une fabrication électronique made in France compétitive partout sur le territoire en accélérant la transformation de la filière vers l’industrie électronique durable du futur grâce au lancement de plateformes d’accélération pour accompagner les entreprises de la filière dans leurs démarches de transformation ;
    • positionner la filière en tant qu’acteur clé de la transformation numérique en accompagnant la diffusion des technologies de l’électronique et du logiciel dans les PME des autres secteurs d’activité.

    Exemples de projets structurants portés dans le contrat de filière

    1. Maitriser les technologies clés du numérique.

    Le but est ici de maintenir l’excellence française dans les technologies clés du Numérique en amplifiant l’effort de R&D&I, avec le plan Nano2022 pour les composants électroniques au cœur de cette ambition, et en développant des partenariats stratégiques dans toute l’Europe afin de faire face à la puissance des écosystèmes numériques américains et asiatiques. Pour cela, trois axes sont identifiés :

    • Gagner deux ans sur le développement technologique des systèmes cyberphysiques (CPS) en France et développer un programme d’accompagnement pour faciliter la diffusion et l’accès aux technologies des CPS pour l’ensemble des entreprises, sous réserve du cofinancement communautaire. L’état s’engage à mettre en place des conditions nécessaires à l’expérimentation et au déploiement des CPS  dans l’industrie.
    • Lancement des projets et engagement des premiers investissements industriels du plan 2022, sous réserve de l’obtention des notifications en cours et initier dans les deux ans la réflexion sur l’après Nano2022.
    • Lancement d’une roadmap technologique partagée par les acteurs de la filière.

    2. Accélérer l’Industrie électronique du futur.

    Pour relever les défis de compétitivité, de réactivité et de flexibilité induits par une évolution de la demande autour du numérique, la filière doit accélérer sa transformation vers l’industrie du futur et intégrer les leviers de l’industrie 4.0.

    Les prochaines étapes à franchir, vers la digitalisation ou la cobotique par exemple, seront décisives et permettront à l’ensemble des filières d’améliorer leurs processus de conception, production et distribution. Les actions seront par exemple :

    • L’identification et le développement de plateformes d’accélération de l’industrie électronique du futur.
    • L’optimisation de la supply chain.
    • La création d’une task force environnementale.

    Le comité de filière

    Présidente : Frédérique Le Grevès
    Présidente-Directrice générale de STMicroelectronics France

     

     

    Vice-Président : Vincent Bédouin
    Président du groupe Lacroix

    Contacts

    • Délégué permanent / Guillaume Adam : gadam[ @ ]fieec.fr
    • DGE / Louis de Catheu : louis.de-catheu [ @ ]finances.gouv.fr