Décarbonation : la feuille de route de la filière Mines et Métallurgie pour 2030

21/05/2021

Métallurgie

Le 20 mai 2021, le Gouvernement a présenté la feuille de route de décarbonation de la filière Mines et Métallurgie, présentant la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030.

Barbara Pompili, Agnès Pannier-Runacher et le Comité Stratégique de Filière Mines et Métallurgie ont présenté ce 20 mai la publication de la feuille de route de décarbonation de la filière Mines et Métallurgie, détaillant une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre  à horizon 2030 pour la sidérugie intégrée, l’aluminium et les activités de métallurgie.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie

Bien qu’elle ait déjà réduit ses émissions de 45% entre 1990 et 2018, la filière Mines métallurgie, représente encore 24% des émissions totales de l’industrie. Pour poursuivre sur cette lancée, Barbara Pompili, ministre de la Transition Ecologique, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie, et le Comité Stratégique de Filière Mines et Métallurgie ont ainsi annoncé ce 20 mai la publication de la feuille de route de décarbonation de la filière Mines et Métallurgie, portant plus précisément sur les secteurs de la sidérurgie intégrée et de l’aluminium, et sur les activités de métallurgie.

 Sa décarbonation est, en effet, primordiale pour atteindre les objectifs fixés par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). Cette dernière fixe ainsi pour le secteur de l’industrie un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 35% d’ici 2030, puis de 81%d’ici 2050, par rapport à 2015.

Une trajectoire de réduction des émissions d’ici 2030

Dans le détail, la sidérurgie intégrée a pour objectif une réduction des émissions de 31% entre 2015 et 2030 (soit 7,4 MtCO2eq), à travers la mobilisation de leviers de décarbonation tels que l’augmentation du taux de recyclage d’acier circulaire, la réduction de l’utilisation de charbon dans le haut fourneau, la capture et le stockage du carbone issu des hauts-fourneaux, ou encore la pré-réduction du minerai de fer par utilisation de l’hydrogène.

Pour l’aluminium, déjà largement décarboné grâce à l’atout que représente le mix électrique français, une réduction additionnelle des émissions de 5 à 9% entre 2015 et 2030 (soit entre 55 et 105 ktCO2eq), sera permise par la réduction des émissions de procédés liées à la fabrication d’aluminium primaire et, par des moyens incrémentaux, de celles liées à la transformation et au recyclage de l’aluminium. De façon plus prospective, au-delà de 2030, le secteur de l’aluminium pourrait mettre en œuvre des technologies de rupture pour accentuer sa décarbonation.

Cette feuille de route sectorielle a vocation à être complétée en 2021 pour se rapprocher des objectifs de la SNBC à l’horizon 2030 puis 2050.

La décarbonation, soutenue par le plan de relance

La filière a su se mobiliser dès 2020 pour saisir les dispositifs du plan France Relance dédiés à la décarbonation de l’industrie, qui ont permis de concrétiser ou d’accélérer les investissements des acteurs dans ce domaine. Depuis son lancement en septembre 2020, 6 projets ont ainsi déjà été soutenus dans le cadre des appels à projet décarbonation de l’industrie de l’ADEME, permettant d’assurer une réduction des émissions annuelles de GES d’environ 829 ktCO2eq.

«La décarbonation de la filière Mines et métallurgie est un enjeu fondamental pour assurer l’avenir de cette filière essentielle à notre résilience et à notre autonomie stratégique. Produire en France, c’est presque toujours réduire notre empreinte climatique globale, développer notre innovation : tous nos efforts pour améliorer la performance environnementale de la filière contribuent à sa compétitivité. Dans le même esprit, l’économie circulaire de l’acier et de l’aluminium permet également de limiter notre dépendance, de réduire la dépense énergétique et nos émissions, et d’améliorer notre résilience. La feuille de route publiée aujourd’hui nous donne les outils pertinents pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone en 2050, tout en maintenant l’excellence de la sidérurgie et de la métallurgie françaises »

Agnès Pannier-Runacher

Mis à jour le 25/05/2021

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