Signature d'un avenant au contrat de filière des Industries électroniques
04/03/2021
La ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, et le Président du Comité stratégique de filière (CSF) des Industries Électroniques ont signé l’avenant au contrat de la filière Électronique dans les locaux de l’entreprise SOITEC.
Une ambition renforcée pour les industries électroniques
L’avenant actualise le contrat de filière initialement signé le 15 mars 2019 et propose trois nouveaux axes liés aux enjeux prioritaires du plan France Relance :
- le lancement de nouveaux projets d’innovation au service des transitions numérique et énergétique ;
- une mobilisation renforcée de la filière et de l’Etat en faveur de la souveraineté technologique et industrielle de l’Europe ;
- une coopération renforcée pour réaliser le fort potentiel d’emploi dans la filière et favoriser un recrutement plus inclusif.
Cette actualisation du contrat tire les enseignements d’une crise sanitaire qui a rappelé le rôle stratégique de la filière électronique dans toutes ses composantes (fabricants, sous-traitants et distributeurs) et mis en évidence le haut degré d’interdépendance de la chaîne de valeur électronique mondiale.
Le plan « France Relance » a déjà permis d’apporter un soutien significatif pour les industries électroniques.
A l’occasion de ce bureau plénier du CSF, la Ministre a également annoncé une nouvelle vague de 105 projets lauréats de l’appel à projet « résilience » de soutien aux « secteurs critiques », dont l’électronique.
Parmi ces nouveaux lauréats, 22 projets portés par des entreprises de l’électronique et de la photonique totalisent 76 millions d’euros d’investissement industriels visant à (re)localiser des productions critiques en France et à assurer les premières implantations en France de productions d’avenir.
Plus d'informations sur les 105 projets
Les moyens mobilisés par l’Etat seront encore renforcés dans le cadre d’une coopération européenne forte
La signature de l’avenant a permis de rappeler l’engagement de l’État en faveur de la filière dans le cadre du plan Nano 2022. Depuis 2018, 420 millions d’euros d’aides ont été engagées par l’État et 135 millions d’euros déjà versées sur un total de 890 millions d’euros de soutien prévu sur la période. A ce montant, s’ajoutent 98 millions d’euros engagés par les collectivités locales et 100 millions d’euros engagés dans le cadre de financements européens.
L’avancée des travaux a pu être mesurée en amont de la signature de l’avenant par la visite du site de production de l’entreprise SOITEC, l’un des six chefs de file du plan Nano 2022 avec STMicroelectronics, Lynred, Murata France, X-Fab France et UMS.
Le soutien apporté par l’Etat, la communauté de communes Le Grésivaudan et la Région Auvergne Rhône-Alpes permet à SOITEC et à ses partenaires locaux et européens de réaliser l’industrialisation de travaux de R&D dans le domaine des substrats semi-conducteurs avancés pour la microélectronique. Ces technologies de pointe sont présentes dans la quasi-totalité des téléphones mobiles et utilisées par 6 milliards de puces électroniques sur le marché automobile. SOITEC a d’ores-et-déjà pu mettre en service une nouvelle unité de production en 2018 qui sera complétée par une seconde unité en cours d’installation depuis 2020. L'objectif de SOITEC était de créer 700 emplois nouveaux sur l'ensemble de la durée du plan Nano 2022 ; aujourd’hui ce sont 500 emplois directs qui ont déjà été créés sur le site de Bernin.
L’État et la filière travaillent désormais à la construction d’une stratégie d’accélération électronique qui sera déployée dès 2021 dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA4). Cette stratégie pluriannuelle se donne pour objectif de consolider les positions de force de la France en microélectronique et électronique professionnelle, d’accroitre son indépendance dans des catégories de produits critiques pour la souveraineté, et d’accompagner la filière dans sa croissance en développant la formation initiale et continue.
Cette stratégie sera prolongée au niveau européen par la construction d’un nouveau projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) sur l’électronique et la connectivité.
Enfin, la stratégie nationale pour l’Intelligence Artificielle sera complétée par plusieurs mesures de soutien adaptées au domaine de l’intelligence artificielle embarquée dont notamment:
- un appel à projets pour accompagner le développement d’une offre industrielle de composants et de systèmes électroniques pour l’IA embarquée. Les applications pourront notamment s’intégrer dans les besoins de la transition écologique ou des applications souveraines françaises ;
- un appel à projets en soutien à la maturation des technologies électroniques de rupture.
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Mis à jour le 05/03/2021