Remise du rapport « Relocalisation et mode durable »
21/01/2021
Le président du comité stratégique de filière « Mode et luxe », Guillaume de Seynes, a remis, le 19 janvier, les conclusions du rapport « Relocalisation et mode durable » à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie.
Une étude sur les perspectives de relocalisation et de soutien à la mode durable
La crise sanitaire a révélé les fragilités de chaînes d’approvisionnement mondiales et la filière a su faire preuve de résilience et d’adaptation. L’Etat a ainsi confié une mission en juillet dernier au CSF Mode et Luxe, visant à étudier les perspectives de relocalisation et de soutien à la mode durable. Il s’agissait en particulier d’identifier des axes d’action pour une refonte de la filière sur de nouvelles bases, qui réconcilient modèles économiques performants, respect de l’environnement et attractivité des territoires, en capitalisant sur l’élan de coopération inédit de la filière pendant le premier confinement pour approvisionner la population en masques.
Un rapport fondé sur quatre grands constats
Ce rapport a permis de dégager des convictions communes : l’intérêt pour la mode durable, la nécessité de réinterroger les modèles économiques et l’importance de promouvoir le « Fabriqué en France ». Quatre grands constats sont dressés dans le rapport, servant ainsi de point de départ aux propositions formulées :
- Le prix reste le premier facteur d’arbitrage, et le premier frein à la relocalisation d’activités : le CSF propose donc d’expliciter cette différence de prix mais également de la réduire, par exemple en ramenant le surcoût du made in France à un niveau plus acceptable pour les consommateurs
- Le tournant de la « mode durable » est une opportunité pour les créateurs et les fabricants français et européens, à certaines conditions (responsabilité sociale, diminution de l’impact carbone et durabilité des produits, soutien aux projets et démarches innovantes de développement de la production de matières naturelles locales ou recyclées)
- Il est nécessaire de renforcer la collaboration tout au long de la chaîne de valeur, ce qui pourrait être réalisé grâce à un partenariat de long terme entre donneurs d’ordres et fabricants
- Le soutien de la puissance publique est nécessaire (poursuite des PIA et des dispositifs de France Relance, exemplarité dans la commande publique, soutien aux projets innovants d’industrialisation des filières de tri et de recyclage des déchets textiles, et à la formation)
36 propositions pour structurer un écosystème durable et local
Ces quatre constats ont permis d’établir 36 propositions pour un écosystème plus durable et local, autour de quatre thématiques :
- Construire des chaînes de valeur augmentant la part de production en France
- Accompagner l’engagement des consommateurs en faveur d’une production plus locale et durable
- Favoriser les relations pérennes entre donneurs d’ordres et fabricants et ouvrir la production française à de nouveaux marchés
- Accompagner la modernisation de l’appareil productif, les projets de réindustrialisation et le développement de filières innovantes.
L’ambition fixée est de doubler à terme la part du « Fabriqué en France » dans la consommation de textiles, linge de maison et chaussures, pour atteindre 25 % des produits consommés.
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Mis à jour le 21/01/2021